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 "Tu ne seras jamais seul, Klyde."

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- Klyde Scaven -

Klyde Scaven
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MessageSujet: "Tu ne seras jamais seul, Klyde."   "Tu ne seras jamais seul, Klyde." EmptyJeu 7 Juil - 10:46

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Klyde Scaven


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- Klyde Scaven -

Klyde Scaven
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MessageSujet: Re: "Tu ne seras jamais seul, Klyde."   "Tu ne seras jamais seul, Klyde." EmptyJeu 7 Juil - 12:38

Il faisait nuit et cette nuit particulièrement, Klyde n'arrivait pas à dormir. Allongé parmi les autres, a même le sol pour la plupart. Son insomnie était très certainement due à cette absence inconditionnelle qui lui fendait le cœur. Cette absence caractéristique qui portait un nom, qui avait un visage des plus innocents et une voix des plus douces. Et à chaque pensée vers elle, il savait qu'il aurait une chance de l'avoir auprès de lui. Il savait que, même provenant tout droit de son imagination, son inconscient lui renverrait son image et enfin, sa présence. Mais ce soir, rien. Il était seul, les soldats affectés au ravitaillement patrouillaient, et les autres réfugiés se trouvaient dans les logements de la Vieille-ville.
La solitude avait un gout amer et l'absence de Caroline cette nuit lui fit ressentir une angoisse oppressante : la culpabilité de sa mort lui revenait en plein visage, même les souvenirs les plus beaux devenaient douloureux car lui rappelaient sa perte. Klyde manquait d'air, son cœur tambourinait alors il décida de se lever et de s'aérer la tête en allant marcher.
Derrière lui, il vit une ombre le dépasser. Alors il se retourna afin de surprendre celui qui s'amusait à le suivre dans les ténèbres. Il y vit une enfant d'environ 09 ans, les cheveux noirs et si longs qu'ils lui arrivèrent dans le bas du dos. Des yeux bruns mais un regard intense qui vous transperçait l'âme comme une lance pouvait transpercer la chair.
Klyde en eut le souffle coupé puis il balbutia :

"Caroline...
-Oui, tu voulais me voir, alors je suis là."

Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras aussi fort qu'elle le put. Caroline lui arrivait au torse et certainement entendait elle les battements de son cœur si faible et fatigué. Klyde serra Caroline un peu plus fort encore afin de ne plus la laisser partir, jamais. Il sentait la douceur de sa peau, la chaleur de son corps qui lui semblait si vivant et puis son parfum aussi, qui éveillait en lui un millier de souvenirs. Tout semblait si réel qu’il voulut s’en laisser convaincre. Le temps était comme figé lorsqu'ils furent dans les bras l'un de l'autre, les pensées de Klyde étaient comme une mer devenue calme après une tempête de souffrances et son cœur était enfin apaisé. Puis Caroline interrompit ce moment par sa parole et tout en le regardant dans les yeux, lui dit :

"Ecoute Klyde, tu ne peux pas dépendre de moi comme ça. Tu dois comprendre que je ne serais plus jamais là, je suis...
-Tais-toi. Par pitié, petite soeur, ne le dis pas. Ne dis plus rien. J'ai la sensation que si tu le dis, cela rendra tout réel. L’interrompit son frère.
-Mais c'est réel Klyde. As-tu besoin de voir mon corps mort afin que tu le comprennes ? Je comprends que tu aies besoin de cette illusion afin d'apaiser tous tes tourments mais ce n'est pas comme ça que tu feras ton deuil de moi. Et tu dois le faire, j’ai de la peine à te voir comme ça, tu ne fais plus la différence entre le réel et l’imaginaire au même titre que tu ne fais plus la différence entre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Affronte cette réalité, affronte-moi."


Ces mots lui avaient figé l'âme car ils reflétaient une vérité insoutenable. Il savait que cette illusion venait de son propre esprit et qu’ainsi ses mots étaient aussi les siens. Pourtant tout lui semblait si vrai qu'il avait de la peine à ne pas s'y perdre. Mais la revoir lui faisait un bien infini et le temps d’un instant, juste un fragment de temps, il se surprit à penser que vivre au sein de cette illusion était peut-être envisageable. Malsain mais apaisant et accessible. Klyde continua de regarder Caroline dans les yeux quand celle-ci vomit du sang noirâtre en souriant, sans bouger des bras de Klyde. La terreur s’empara de son grand frère qui ne parvenait pas à desserrer ses bras d’autour d’elle et qui hurlait, encore et encore, de plus en plus fort. Caroline ouvrit grand ses yeux tout en devenant pâle puis livide, ainsi Klyde assista à la perte de ses dents qui se déchaussaient une à une, puis à celle de ses si beaux cheveux et à la puanteur de la putréfaction. Elle pourrissait et des vers grouillaient déjà entre ses globes oculaires, s’agitant sous la peau de son visage, la faisant gondoler. Elle murmura, de ses lèvres bleuies :

« Je te pardonne Klyde, je te pardonne de m’avoir abandonné. Je te pard…. »

Klyde se réveilla en hurlant comme un forcené, dans une terreur incontrôlable. Pris de sueurs froides et de tremblements : un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar. Il n'était jamais parti marcher, s'étant juste endormi, seul, adossé à un bâtiment en ruines. Il perdait pied entre réalité et cauchemars, entre illusion de son esprit et lucidité. Éveillé ou endormi, il était faible et tellement influençable... Klyde reprit son souffle et une fois calmé, à bout de forces, se surprit à avoir peur de se rendormir. Et peur de repenser à ce cauchemar atroce. Il ouvrit son sac et y empoigna son arme : l'avoir en main le rassurait un peu. Dans ces tripes, une pression se dévoila rapidement et son envie de tuer vient comme une pulsion, un instinct. Elle était une réponse à sa culpabilité grandissante. Il ne faisait là que rejeter la faute sur d’autres et au fond de lui, il le savait. Mais peu lui importait, l’appel du sang était l’apaisement de son âme. Klyde se punissait à travers un autre et au fond c'est lui qu'il tuait, encore et encore. Et s’empêcher de tuer serait comme se condamner à des émotions qu’il ne pouvait pas se permettre d’encaisser. Persuadé qu’il en crèverait.
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